LA DURABILITé RENTABLE : UN OXYMORE ?

 

 

Imaginez une plateforme de projets pour le développement durable permettant non seulement de donner, mais aussi de recevoir en retour.

Une plateforme imaginée par des entrepreneurs, experts de la digitalisation, de l’innovation, de la blockchain, et de la finance, qui ont décidé de repenser de manière disruptive l’univers durable. Un groupe de personnes qui veulent tirer parti du pouvoir de la blockchain et de la finance décentralisée pour les mettre au service de projets généreux, afin de considérablement augmenter la transparence, l’efficacité et l’optimisation de ce genre d’activité. Cela permettra non seulement de multiplier le nombre de personnes touchées, mais aussi de proposer un concept totalement innovant, pour les porteurs de projets comme pour les donateurs.

Pour entrevoir la portée cet outil, il faut se familiariser avec plusieurs concepts :

– La durabilité rentable : idée disruptive s’il en est, cet écosystème permet de rentabiliser les dons, c’est-à-dire non seulement d’offrir aux donateurs de nouvelles perspectives, mais aussi d’attirer d’autres profils vers des projets pour le développement durable, notamment des contributeurs n’ayant pas comme motivation la seule générosité.

– La blockchain : une technologie permettant de générer des transactions de façon sécurisée tout en garantissant leur traçabilité et leur vérification régulière.

– La finance décentralisée : très en vogue dans l’univers crypto en ce moment, c’est un monde qui ouvre ses bras à quantité d’investisseurs, et dans le cas présent, de donateurs, sans les difficultés administratives et réglementaires, la lourdeur des procédures bancaires, et parfois même les réticences politiques, voire géopolitiques. La finance décentralisée met chaque acteur face à ses propres responsabilités et, via la plateforme dont il est ici question, lui donne la possibilité d’agir rapidement si nécessaire.

– P2E : les jeux Play To Earn sont un nouveau genre de jeux offrant la possibilité aux joueurs de gagner de l’argent en jouant. Pour y parvenir, un écosystème efficace doit être créé au sein de ces jeux, favorisant la création de valeur.

– NFT : les Non Fungible Tokens sont des actifs numériques uniques. Ils représentent souvent une œuvre d’art numérique, mais peuvent également servir de support a des informations ou à des actes de propriété. Ils peuvent aussi représenter certaines possessions des joueurs dans des jeux prévus à cet effet.

– Token : un jeton numérique représentant des droits sur une blockchain. Certains tokens peuvent s’échanger pour de grosses sommes, tandis que d’autres peuvent ne pas avoir de valeur.

– DAO : une Decentralized Autonomous Organization sert à prendre des décisions sans pouvoir centralisé, en le rendant aux porteurs de tokens qui obtiennent des droits de votes proportionnels à leur engagement.

Giving Back vise à combiner ces concepts au sein d’une plateforme d’accueil pour projets de développement durable. Le mécanisme sera le suivant :

1. Les donateurs achètent un NFT, représentation graphique de leur don. Ce NFT peut dès lors avoir une valeur de collection, comme c’est le cas pour beaucoup d’autres projets NFT. C’est aussi une preuve de l’engagement pour des projets de développement durable du donateur.

2. Au même instant, celui-ci obtient des tokens représentant la somme dépensée pour l’achat du NFT. Cela signifie qu’en échange de cet argent, le donateur obtient un NFT et des tokens. Ceux-ci sont non échangeables, mais permettent à leur propriétaire de choisir les projets aux objectifs de développement durable qui doivent être financés.

3. Grâce à la finance décentralisée, les fonds non encore alloués sont placés afin de que la plateforme obtienne un rendement redistribuable aux donateurs sous forme de récompenses. Une partie de la rentabilité de cette façon de faire de la charité vient de là.

4. Plusieurs jeux P2E sont développés, offrant aux joueurs la possibilité non seulement de jouer pour gagner de l’argent (en provenance de sponsors), mais également – concept unique – d’utiliser les mêmes NFT au travers de différents jeux. C’est ce mécanisme qui donne le plus de valeur aux NFT.

5. Les NFT pouvant être vendus ou loués, ils permettent à leurs propriétaires de rentabiliser leurs achats, et c’est là la seconde justification à l’adjectif « rentable » accompagnant le terme de charité dans le cadre de Giving Back.

En pratique, un projet de développement durable doit présenter un plan détaillé, de la même manière que s’il s’agissait de demander des subventions ou une participation de la part de fonds d’investissement. La DAO est alors utilisée pour valider que le projet est compatible avec les valeurs de la communauté et intéresse suffisamment ses membres.

Une fois le projet validé par la DAO, il est répertorié sur le site Web. Les donateurs peuvent alors lui attribuer leur tokens, en échange de droits de vote concernant ledit projet, et/ou d’un objectif de rentabilité à plus ou moins long terme, selon sa nature et ses plans décrits dans la phase précédente. Du point de vue du projet, ces tokens représentent un financement, puisqu’il s’agit des sommes engagées à l’origine pour l’acquisition des NFT.

A la fin de ce cycle, la situation est la suivante :

– Des projets financés à hauteur de l’engagement financier initial
– Des donateurs disposant d’un droit de vote sur les projets comme sur la plateforme elle-même

– Des donateurs possédant des NFT ayant une valeur, et pouvant les vendre ou les louer
– Des donateurs pouvant recevoir des récompenses ayant également une valeur, en proportion de la quantité de tokens qu’ils possèdent.